Voilà maintenant un peu plus de 7 mois qu’est sorti «la bombe atomique» de Nintendo, The Legend of Zelda Breath Of the Wild, le jeu qui a relancé la série Zelda auprès du public, l’ultime adieu de la mal aimée Wii U, le fer de lance de la Nintendo Switch. Mais une question se pose maintenant auprès des joueurs. Était-il trop
bon ? Avons-nous été leurré par toutes ces critiques dithyrambiques ? C’est ce que nous allons voir en nous replongeant dans ce Zelda du renouveau.
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10 ans d’élaboration
The Legend of Zelda Breath of the Wild est né d’un projet long d’une dizaine d’années (coucou Final Fantasy XV), une idée remontant à Twilight Princess sur Gamecube et Wii.
Il faut repenser les conventions de Zelda.
En effet, l’une des principales critiques revenant sur Twilight Princess était qu’il était beaucoup trop redondant d’Ocarina of time, le jeu était trop enfermé dans sa mécanique Histoire-Donjon-Objet pour avancer. La charge de repenser Zelda fut confié à Eiji Aonuma, père adoptif de la série depuis Majora’s Mask en 2000. Leur première tentative fut un Zelda Skyward Sword sur Wii plutôt décevant au sein de la communauté Zelda de part une maniabilité assez exécrable et un jeu perdant l’idée d’exploration propre à la série avec un monde limité par son scénario. Après Skyward Sword, ce fut A link Between Worlds sur 3DS qui tenta de faire évoluer la trame en enlevant la limitation des objets puisque ceux ci étaient à louer. En résultait une histoire bien trop facile à finir et beaucoup d’objets inutiles dans le jeu.
C’est finalement le 3 mars 2013 que Breath of the wild, le jeu qui nous intéresse (enfin), arriva pour accompagner le lancement de la nouvelle Nintendo Switch.
Un open world magnifique
Le jeu commence de manière très simple, nous incarnons Link (R.I.P la possibilité de donner son nom au héros) qui se réveille amnésique dans un lieu sombre et étrange, seulement guidé par la voix (magnifiquement doublé en français) de Zelda. Celle-ci le guide vers l’objet le plus important du jeu : la tablette Sheikah. Cet objet est le couteau suisse (plutôt hylien) de Link dans toute l’aventure. Il lui donnera accès à la carte du monde, à une partie de ses objets, lui permettra de prendre des photos ou encore de réaliser une encyclopédie d’Hyrule. Un challenge existe même, finir Zelda BotW sans la tablette Sheikah, c’est pour dire son importance !
Puis Link tombe sur des coffres nous offrant la première nouveauté du jeu, des vêtements. En effet, nous avons maintenant un véritable système d’armure dans le jeu, le tout avec des statistiques assez simples à comprendre. Nous pouvons ensuite sortir de la caverne et nous faisons face à l’immensité du monde. Un monde tout simplement magnifique, extrêmement riche en contenu et en choses à faire.
Le jeu se déroule dans un immense monde ouvert explorable dans tous les sens qu’on veut. Pour faire simple, les murs invisibles sont quasis inexistants. Link peut explorer, nager, voler, grimper tout ce qui possible et imaginable. L’univers est cohérent avec lui-même, sachant alterner à la perfection grandes plaines sauvages, forêts, villages, montagnes enneigées, volcans, déserts, plages, lacs, jungles ; de toutes parts, nous pouvons observer des monstres et animaux vivre leur vie, les voir même de temps en temps attaquer des pnj qui ne font que tracer leur chemin dans ce monde immense.
Ce jeu est synonyme de liberté. Dès le début, nous sommes lâchés dans le monde, sans aucun tutoriel à part pour seul objectif d’explorer, de découvrir des secrets et objets et de réaliser des quêtes sans aucune limite. On nous laisse le choix de la manière de faire sans même nous obliger à suivre un scénario puisque la seule quête véritablement obligatoire est celle nous disant d’anéantir Ganon le fléau.
Une histoire aboutie
Ce Zelda Breath of the wild a une histoire très intéressante à suivre, faisant de nombreuses références à d’anciens épisodes de la saga. L’histoire se développe de deux manières, une partie dans le présent où il faut aller libérer les 4 créatures divines, l’autre étant celle des souvenirs de Link afin de découvrir l’entièreté de l’histoire du jeu. Même si, malheureusement, celle-ci contient beaucoup de trous et n’est pas la plus originale qui soit, elle a malgré tout l’avantage d’être prenante avec la Zelda la plus développée et profonde de la saga en tant que personnage.
Le jeu propose aussi partout sur sa map gigantesque inspirée de Kyoto, 120 sanctuaires, des minis donjons permettant à Link de pouvoir améliorer sa vie et sa stamina et faisant office de défis pour le joueur. De plus, il y a aussi le défi de trouver 900 noix korogus cachées partout sur la map et permettant au joueurs d’augmenter la taille de ses inventaires, lui offrant ainsi la possibilité de porter plus d’armes, de boucliers et d’arcs.
Un système de combat élaboré
Cela permet de faire une magnifique transition sur le système de combat qui est sans doute l’un des plus dynamiques de la série. Il part d’une base assez simple avec juste un bouton pour frapper, un pour verrouiller les ennemis et un autre pour faire des esquives. Pourtant, il est très complet et propose tout un tas de techniques pour pouvoir lutter contre les ennemis tout en évitant les armes cassables. En effet, au tout début du jeu, on obtient quelques objets via la tablette Sheikah, ces objets permettront de pouvoir interagir avec son environnement comme avec les ennemis en utilisant le moteur physique extrêmement complet du jeu.
Cela permet de palier à la principale critique du jeu, les armes assez fragiles qui se cassent facilement. On trouve dans le jeu énormément d’armes que ce soit dans la nature ou sur les ennemis eux-mêmes. Ces armes ont pour défaut d’être fragiles et se cassent assez vite. Malgré tout, cette limitation peut être expliquée assez facilement : une des meilleures idées du jeu est qu’il n’est pas limité par un système de niveaux. Link progresse et s’améliore parce que le joueur s’améliore lui-même, il n’y a pas d’arbre de compétence, pas de statistiques d’attaque ou de défense. Le joueur créé son Link, lui fait porter l’armure qu’il veut avec les statistiques d’armure qu’il veut tout comme il peut décider de faire le jeu dénudé. Il peut trouver des armes fortes mais c’est à lui de gérer son inventaire pour garder les meilleures armes.
Un monde vivant
Toute la force de ce Breath of the Wild repose sur la liberté d’action qu’il propose au joueur. Le joueur est lâché dans Hyrule, comme s’il arrivait dans un nouveau monde, et doit construire sa vie de héros. Le jeu peut bien sûr être rushé en 20 heures tout comme (et c’est mon cas) il peut traîner dans une longueur dépassant les 550 heures, à juste explorer ce monde dans lequel on se sent pris, un monde vivant tout simplement, pouvant paraître bien vide aux premiers abords mais pourtant pleinement vivant. Les meilleurs Open World de ces dernières années reposaient bien sur d’immenses mondes vides mais pourtant vivant et dans lequel on se sentaient pris (Red Dead Redemption, Skyrim, The Witcher 3, Metal Gear Solid 5).
Ce Zelda n’est certes pas parfait, son histoire est assez simple et peu développée. Le jeu devient plutôt facile passée la première dizaine d’heure de jeu, ses donjons auraient pu être un peu plus grands et plus complexes, ses quêtes secondaires plus scénarisées, ses textures de meilleures qualités. Pourtant, malgré toutes ces critiques, le jeu est exceptionnel par l’expérience qu’il propose au joueur, cherchant à aller toujours plus loin dans ce qu’il propose : nous ne sommes pas spectateur du monde offert par le jeu, nous en sommes acteurs, nous sommes entrés et avons voyagé dans cet immense monde d’Hyrule… et, pour mon part, je n’en suis toujours pas revenu.
Après cette rapide review de Zelda Breath of the Wild, est-ce que je recommande ce jeu ?
Totalement, c’est réellement un chef d’œuvre intemporel, un exemple pour les jeux Open World et pour les jeux en général.
A qui est-ce que je le recommande ? A tout le monde, c’est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie de gamer, certains en tomberont amoureux comme moi, d’autres le détesteront, d’autres seront nostalgiques des anciens Zelda mais tous auront un souvenir et une expérience différente de cet immense jeu.