Il y a quelques semaines, j’ai écris un article pour faire part de mon avis, en tant que « modeste joueur », sur le dernier opus de Zelda.
Aujourd’hui, je vous propose de suivre celui de joueurs confirmés, les animateurs de l’émission radio et podcast La Voie du Geek. Je ne saurais que trop vous conseiller d’écouter leur épisode Spécial Zelda Breath of the Wild (S5E026) où l’on devise dans une ambiance bien sympa de cet opus qui a fait la presque unanimité de l’équipe.
Je me suis permis, avec leur accord, de faire un résumé de cette émission afin de présenter leur avis sur le jeu mais aussi sur la Switch.
Jouer à Zelda sur la Switch
En plus d’être une bonne console de salon, elle fonctionne particulièrement bien en mode nomade : jouer à Zelda partout est un véritable plaisir. Le seul bémol est la béquille qui ne permet pas de jouer de manière confortable dans les transports et notamment dans le train ; il suffit alors de jouer en mode nomade directement sur la tablette. Évidemment, il est possible qu’on vous regarde bizarrement dans le bus et la console reste fragile : à mon sens une housse de protection est nécessaire.
Il y avait un petit défaut de framerate qui a été réglé fin mars par une mise à jour du jeu.
Ce jeu avait été crée pour la Wii U, ce que l’on comprend aisément en jouant avec la tablette Sheika de Link (elle a le look et la taille de la tablette Wii U). On ne peut que saluer la maîtrise de Big N qui a su faire de ce portage un atout pour le jeu en utilisant tous les gadgets de cette console simple mais efficace (gyroscope, possibilité de jouer en mode nomade ou TV…). Il tourne évidemment bien mieux sur la Switch et apporte une meilleure expérience de jeu que sur la Wii U.
Certains disent que la définition du jeu n’est pas idéale sur le mode télé, mais ce n’est pas gênant du tout pour des joueurs très réguliers.
Si graphiquement la console n’est pas la plus puissante, on se sent vraiment dans un dessin animé produit par les plus grands noms japonais.
Ce jeu pourra justifier l’achat de la console, sauf si vous avez déjà la Wii U et que vous n’avez pas le budget rééquipement ; et bien entendu si vous comptez acheter d’autres jeux sur cette console.
Les (petits) défauts de Zelda BotW
Ce qui peut être un défaut pour les uns sera peut-être un avantage pour les autres. Cet avis sera forcément partial. De plus, certains des aspects négatifs peuvent aussi s’avérer présenter une seconde facette.
Les objectifs principaux
Parmi les testeurs de l’équipe La Voie du Geek, il y a deux types de joueurs :
- ceux qui suivent tous les objectifs dans le seul but de poutrer Ganon
- ceux qui suivent le moindre papillon et s’amusent d’un rien !
Comme vous le comprendrez, il est très facile de ne pas suivre les objectifs et de se disperser dans tous les sens. Ainsi, un jeu que vous pourrez faire en 60 heures se fera en 200 h. Cet inconvénient est également un avantage pour ceux qui veulent profiter pleinement de l’expérience ^^
À titre d’exemple, un des joueurs du podcast a battu Ganon en une cinquantaine d’heures de jeu. Il a en parallèle finalisé à peu près 75% du jeu. Me concernant (joueur lambda) en 60h, je suis à 20/30% du jeu…
Les aspects négatifs du Gameplay
L’utilisation de la manette peut parfois s’avérer complexe. Il faut un certain temps pour en maîtriser toutes les arcanes. Par exemple, 3 boutons pour accélérer c’est un peu trop. L’aspect positif est que l’on peut vraiment exécuter un très grand nombre d’actions.
Quelques thèmes de la BO
La bande son est très moderne et diversement appréciée, notamment sur le thème des gardiens/de la plaine qui devient vite assez horripilant de l’avis de certains. Là aussi, c’est un défaut minime tant il y a de nombreux thèmes.
Autre point, la BO n’est pas aussi présente que dans les opus précédents. On reviendra ci-après sur les autres aspects de cette bande son.
Il nous faut des armes, des armes et encore des armes …
Le système des armes cassables peut lasser un certain nombre de joueurs. Heureusement, elles sont disponibles partout.
Il en est de même pour toutes les récompenses qui sont difficiles à obtenir : on court après la bouffe, après les pierres, après les pièces de machines, après les chevaux, après les Sanctuaires… mais la difficulté rend également le jeu plus intéressant.
Comme indiqué en préambule, chaque point négatif a son coté opposé. Par exemple pour les armes, il y a toujours moyen de récupérer de l’équipement correspondant au niveau du boss ou des méchants.
Un niveau de jeu élevé
Il est important de souligner que les joueurs pro de La Voie du Geek ont trouvé ce jeu assez difficile, notamment au regard des autres opus de Zelda (dont ils ont d’ailleurs fait un historique très intéressant).
Toutefois, ils ont tous été emballés.
Cet avis rejoint celui que j’avais émis dans mon précédent article et qui disait :
Vous allez mourir. Beaucoup.
Les points qui rendent ce Zelda unique
Un tri dans les mécaniques classiques de Zelda
Les développeurs ont fait un tri dans les mécaniques classiques des Zelda et n’ont gardé que les plus intéressantes, afin de conserver la substantifique moelle. S’ajoute a cela un open world (monde ouvert) monstrueux dans lequel on évolue. En résumé, on garde ce qui fonctionne et on évolue considérablement sur le reste.
Un moteur de jeu très GTA mais pas que …
Et pour cause, le moteur physique de Zelda Breath of the Wild est le même que GTA ; il a été adapté pour les demandes spécifiques et les mouvements, notamment ceux de Link.
A été ajouté au moteur de jeu classique ce que les testeurs de La Voie du GeeK ont appelé le « moteur chimie » (l’utilisation des éléments). C’est ici particulièrement novateur dans les interactions avec l’environnement.
Il en est de même pour l’ascension des montages, rendue plus difficile quand il pleut.
Le choix de la technologie
La technologie « futuriste », bizarre au départ dans un univers Zelda, s’intègre parfaitement bien au final.
L’équipe du podcast souligne qu’on a eu chaud en regardant les divers projets non retenus et notamment celui du Link Motard… (remarquez : on a déjà eu le Link en train).
Les décors et la map
L’univers est différent d’un Skyrim où parfois, il est impossible de gravir une montagne. Ici, tout à été pensé pour être à sa place et il y a toujours un truc à faire dans une map gigantesque de 360km² !
Il y a des quêtes annexes absolument partout dans Hyrule ! Ainsi, vous pouvez être certain que si un élément du décor vous parait bizarre, c’est qu’il l’est et qu’il doit cacher un secret ou une astuce. Un travail titanesque !
Toutes ces heures qui peuvent sembler perdues pour aller d’un endroit à un autre porte quand même leurs fruits en remplissant sans le savoir toutes sortes de quêtes… Il semble que l’on fasse beaucoup de quêtes secondaires en même temps sans s’en rendre compte. Cet élément fait aussi le plaisir de ce Zelda.
C’est votre façon de jouer qui génère l’expérience.
Il est intéressant de savoir que les japonais préfèrent les jeux « dirigistes ». C’était donc une vraie prise de risque pour Nintendo de faire un monde ouvert. Pari réussi !
Des expériences différentes pour chaque joueur
Quand on en a assez de la partie découverte et qu’on a pas beaucoup d’heures de jeu, il est tout à fait possible qu’un bon joueur décide d’aller battre le grand méchant. C’est faisable. Il y a même des speed runners qui le font en un peu moins d’une heure sur le jeu.
Évidemment, si les quatre grands boss n’ont pas été fait, Ganon sera beaucoup plus difficile, voire impossible à battre pour un joueur néophyte.
L’équipe de la Voie du Geek souligne que les donjons peuvent être faits différemment suivants chaque expérience de joueur.
Différentes phases de jeu
L’ennui est difficile à trouver dans ce jeu dans la mesure où il y a de très nombreuses phases de jeu et expériences différentes :
- la nouvelle possibilité de « kraft »
- de l’exploration
- des énigmes
- des combats…
Un des joueurs souligne que le fait d’avancer dans les sanctuaires permet d’avoir toujours une vraie progression d’XP, même avec peu d’expérience.
Les aspects positifs du gameplay
Dans son approche et sa jouabilité, cet opus de Zelda est une véritable innovation qui mérite ses bonnes notes.
L’impression d’interactivité générale encore augmentée par l’intelligence artificielle du jeu donne une approche assez réaliste : les monstres vont réagir différemment suivant vos approches et vos tenues.
Au final, après avoir maîtrisé les boutons, c’est assez naturel ; surtout le gameplay n’est pas dirigiste, à tel point qu’on a du mal à s’arrêter.
La prise en main est très profonde dans tout ce qui peut être fait avec.
La BO peut aussi être magistrale
Comme indiqué précédemment, la BO n’est pas aussi présente que dans les autres opus de Zelda. Cet aspect peut être également positif puisqu’il rend les scènes sur lesquelles la musique est bien présente encore plus épique : une musique adaptée à un type d’événement.
https://www.youtube.com/watch?v=OnCb7lpvlSs
On peut ne pas aimer la bande originale, mais elle s’enclenche de manière magistrale. Quand on arrive en haut d’une montagne, par exemple une musique particulière commence.
L’immersion est totale.
Si la bande-son n’est pas omniprésente, elle sait être là quand il faut.
Conclusion
Je ne puis que vous conseiller d’écouter le podcast en entier si vous souhaitez plus d’info.
J’avais donné une très bonne note à ce jeu. Des joueurs professionnels le trouvent aussi excellent et soulignent que ses faibles défauts sont contrebalancés par des innovations exceptionnelles.
Concernant les très bonnes notes de ce jeu, l’équipe remarque d’ailleurs que les notations des sites mainstream sont globalement hautes.
https://www.facebook.com/SwitchFanOrg/videos/278505835907902/
Aussi, quand un jeu aussi exceptionnel que celui-ci arrive, que dire de plus…
Merci à toute l’équipe de la Voie du Geek pour leur aimable autorisation. On se retrouve fin main au Bordeaux Geek Festival pour une interview croisée.