[Review] There Is No Game : Wrong Dimension – un non-jeu qui procure du vrai fun

De nombreux jeux sortent quotidiennement sur l’eShop de la Nintendo Switch et on les classe dans diverses catégories pour s’y retrouver. Et si l’un d’entre eux venez perturber toutes nos habitudes en revendiquant ne pas être un jeu et donc défier toutes les convenances ? C’est bien l’intention de There Is No Game : Wrong Dimension, un non-jeu qui offre une expérience inédite.

Une véritable personnalité

Plonger dans There Is No Game : Wrong Dimension, c’est rencontrer la voix du programme qui tentera de nous empêcher de faire quoique ce soit dans son non-jeu. D’abord un antagoniste, il pourrait bien se joindre à nos actions au final mais on ne spoilera rien de l’histoire. Celle-ci est d’ailleurs très bien contruite et remplie d’humour et d’émotions. On se surprendra à s’attacher au personnage qui nous parle dès le début sans jamais le voir, une belle prouesse de la part de Draw Me A Pixel.

There Is No Game : Wrong Dimension nous pousse à oublier les mécaniques de jeu habituelles tout en en créant de nouvelles. On cassera les éléments du décor, on trouvera des astuces pour contourner les obstacles et on plongera dans un monde parallèle rempli de références. Le jeu, ou non-jeu, se moque allègrement des mécaniques des jeux de genres les plus connus et nous emmène dans un périple de déconstruction.

Think outside the box

Rien ne fonctionnera comme on en a l’habitude et c’est un aspect extraordinaire de l’expérience. L’inventivité des développeurs et tellement bien amenée qu’on a l’impression d’avoir quelques idées de génie. Alors qu’en fait elles ne sont que les réponses aux leurs. La mise en abyme à travers plusieurs styles de jeux est complète et on passe un très bon moment à se moquer des convenances habituelles. There Is No Game vous fera réfléchir à des moyens détournés pour avancer mais est assez sympathique pour contenir un système d’aide. Il apporte un ou plusieurs indices sur les zones interactives des niveaux sans toutefois donner trop facilement les solutions. Le ton global étant moqueur, les indices auront également un léger cynisme pour coller à l’ambiance.

Les français de Draw Me A Pixel ont réussi le tour de force de créer un jeu qui n’en est pas un mais qui finalement nous amuse comme s’il l’était. Côté graphismes, le pixel-art est magnifique du début à la fin et passe par de nombreuses ambiances qui rythment bien la progression. L’audio n’est pas en reste puisque les doublages sont d’extrêmement bonne qualité avec un ton amusé qui passe très bien. Bien que la langue de Shakespeare soit la seule parlée, le jeu est sous-titré en français, ce qui permet de profiter au mieux de son univers complètement décalé pendant les cinq à six heures de non-jeu.

Notes