[Review] Sir Lovelot – un jeu de plateformes exigeant mais bienveillant

Les jeux de plateformes où la mort nous guette dès le premier faux-pas sont nombreux. On court souvent après un méchant qui a placé de nombreux pièges sur notre route. Sir Lovelot, fraichement arrivé sur l’eShop de la Nintendo Switch, prend une autre direction niveau scenario. Voyons si sa recette est réussie.

A la recherche de l’amour

Sir Lovelot, notre héros en armure, est à la recherche de l’amour. Il part ainsi à l’aventure pour conquérir le coeur de la princesse. Il lui cueille une fleur et arrive chez elle avant la fin de la journée. Le lendemain matin, il se fera cependant mettre dehors et tentera de séduire la princesse suivante. Ce chevalier devra affronter de nombreux pièges. Des scies circulaires, des ennemis qui voudront le gober tout cru ou encore des pics acérés se dresseront sur sont passage pour l’empêcher de séduire une princesse de plus.

Les contrôles du personnage principal sont classiques pour le genre : on a un double saut, un dash, on peut s’agripper au bord des plateformes et on possède une arme de tir à distance pour dégommer les vilains. La physique du héros est un peu particulière, on sent le poids de son armure lors de ses atterrissages, il descend donc plus vite qu’il ne s’élève dans les airs. Ceci ne pose cependant aucun problème de maitrise de ses mouvements. La maniabilité est en effet très simple et précise et on entre dans le jeu dès les premières secondes.

Une accumulation d’obstacles

Sir Lovelot ne fait pas les choses à moitié. Il bondit, s’accroche et nage à travers les niveaux en évitant les plus grands dangers pour récupérer sa fleur avant de se présenter à la tour de sa bien-aimée. Plus les niveaux avancent et plus les dangers seront nombreux, tout comme les objets que l’on pourra récolter. Là où la fleur est le seul objet obligatoire pour valider la progression, on pourra agrémenter notre visite à la princesse d’une bague ou encore de bonbons si notre sens de l’aventure nous y pousse. Il faudra en effet s’affranchir de nombreux dangers avant de venir à bout de chaque tableau. Le jeu est cependant plutôt généreux au niveau des points de sauvegarde puisque chaque mort ne nous replacera qu’au début de l’écran en cours voire un peu plus loin pour les tableaux de grande envergure.

Sir Lovelot présente également de nombreux secrets à débusquer. En effet, des oies, plus ou moins nombreuses, se cachent dans des zones secrètes de chaque niveau. Les retrouver permet d’augmenter notre score final, tout comme les autres objets ou notre nombre de morts. Celles-ci ne sont alors pas vraiment punitives et on pourra parfois utiliser la mort volontaire pour revenir à un point précis du tableau plus rapidement. Le jeu est ainsi très plaisant à parcourir, malgré les morts intempestives que l’on va subir. On regrettera un peu les phases de nage un peu trop présentes à long terme mais c’est bien son seul écueil au niveau du gameplay. Les niveaux de boss nous placeront dans une course avec une énorme pierre qui compte bien nous écraser sans vergogne. Bien qu’ils ne présentent de grande inventivité, ils ont le mérite de marquer le passage d’un monde à un autre.

Un pixel art magnifique

Sir Lovelot arbore une direction artistique tout en pixel art vraiment magnifique. Les environnements sont riches et fourmillent de détails tout en restant extrêmement lisibles. Les animations de notre personnage sont fluides et l’attention portée aux détails est particulièrement remarquable. Des mouvements de la cape du héros à son port de tête lorsqu’il est agrippé au bord des plateformes jusqu’aux animations des ennemis, tout est extrêmement bien exécuté et un véritable plaisir pour les yeux. La bande son n’est pas en reste et offre de bons morceaux chiptune qui rythmeront agréablement notre progression au fil des 40 niveaux du jeu.

Notes