Les hackers se réjouissent toujours de la sortie d’un nouveau matériel sur le marché. Il s’agit pour eux d’un nouveau challenge à relever. Entrer au plus profond des entrailles de la Nintendo Switch pour en comprendre son fonctionnement n’aura finalement pas pris si longtemps. Il reste encore quelques étapes avant de pouvoir l’utiliser pour faire tourner des logiciels maison, mais ce n’est plus qu’une question de temps.
Un GPU bien connu renfermant une backdoor
C’est lors de la conférence 34C3 qui s’est tenue en Allemagne que les hackers Plutoo, Derrek and Naehrwert ont présenté leurs avancées en matière de développement d’un lanceur de logiciels externes (Homebrew Launcher). La conférence en elle-même parlait des changements que Nintendo avait apporté à la Switch par rapport aux consoles précédentes pour contrer tous types de hack. Il est apparu que le décryptage du processeur graphique (GPU) NVIDIA Tegra X1 utilisé par Nintendo dans son hybride est déjà très bien documenté dans le petit monde du hack et n’a donc pas résisté longtemps.
Un hack limité par les mises à jour de la Switch
Le hack n’est possible, pour le moment, que sur la version 3.0 sur firmware de la Nintendo Switch. Nintendo est déjà passé à la version 4.0, bloquant une partie des accès utilisés par cette équipe de hackers. La solution actuelle pour utiliser la Switch en version 3.0 serait de se procurer une console neuve, de la garde offline et d’effectuer la mise à jour vers la version 3.0 grâce à la cartouche du jeu Pokken Tournament DX. C’est là une option plutôt restrictive et réservée à une niche d’utilisateurs.
L’information importante est tout de même que l’inévitable possibilité d’installer un lanceur de logiciels externes (Homebrew Launcher) est plus proche d’être réalisé que jamais. Le projet « Switchbrew » devrait continuer d’être développé en collaboration avec l’équipe Team ReSwitched qui semble être légèrement en avance puisqu’elle parvient déjà à faire tourner des émulateurs d’anciennes consoles Nintendo. La disponibilité de ce lanceur n’est pas pour le moment datée mais les équipes ont annoncé un joyeux « bientôt ».
L’idée des hackers est claire : faire tourner des logiciels « maison » sur la Switch et des émulateurs d’anciens jeux. Le piratage de la console est donc exclu de l’image même si l’on ne doute pas qu’une poignée de gens seront malheureusement tentés par cette voie.